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Nouveaux appels du monde du travail à la "disqualification" de Rio Tinto

16 mai, 2012

 

Rio Tinto, réputée pour ses violations des droits au travail, a été une nouvelle fois montré du doigt pour le traitement qu'elle inflige à 780 ouvriers métallurgistes canadiens d'Alma, dans la province du Québec, lors de manifestations qui ont eu lieu la semaine dernière en Australie et en Suisse. "Off the Podium", la campagne demandant que les médailles fabriquées par Rio Tinto soient exclues des jeux olympiques de Londres a, ainsi, encore attiré l'attention internationale.

L'assemblée annuelle des actionnaires du géant minier, qui s'est tenue le 10 mai à Brisbane, en Australie, a été l'occasion de manifestations bruyantes dénonçant le lock-out d'Alma ainsi qu'une liste de violations des droits au travail et de l’environnement commises par Rio Tinto dans le monde.

Alors que cette entreprise est sur le point d'obtenir une reconnaissance mondiale grâce aux jeux olympiques de Londres, parce que c'est elle qui fournira les médailles des athlètes, s'associant ainsi au grand idéal olympique, des syndicats du monde entier s'unissent pour dénoncer la tache que projette sur les Jeux un conglomérat qui foule au pied les droits fondamentaux de ses travailleurs.

  

Le lock-out se poursuit depuis quatre mois à Alma, où les membres de l'United Steelworkers (USW) résistent aux tentatives de la direction pour diminuer les salaires de moitié en recourant à l'externalisation.

L'ICEM et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) se sont jointes à notre affilié suisse UNIA pour une manifestation bruyante devant le siège du Comité international olympique (CIO), le 14 mai à Lausanne (Suisse). Alors que, précédemment, le CIO avait répondu par écrit que le contrat avec Rio Tinto avait été conclu par le Comité organisateur de Londres, le représentant du Président du CIO a reconnu la responsabilité de l'organisation lors d'une entrevue avec le Secrétaire général de la FIOM, Jyrki Raina, et le Directeur des questions d'industrie et d'entreprise de l'ICEM, Kemal Özkan.

Les dirigeants syndicaux avaient contesté la réponse écrite du CIO et lui avaient demandé de réexaminer la question pour s'assurer que les idéaux olympiques restent intacts en empêchant les médailles produites par Rio Tinto d'accéder au podium.

La FIOM et l'ICEM ont entrepris une seconde démarche contre Rio Tinto, le 10 mai, avec le soutien du Comité organisateur de Londres qui demandait au CIO d'exclure Rio Tinto de la liste des fournisseurs officiels des JO 2012 de Londres en raison du traitement qu'elle inflige aux travailleurs d'Alma, au Québec.