13 octobre, 2011Le 6 octobre, les dirigeants du FSP-KEP (SPSI), affilié au Syndicat des travailleurs de la chimie, de l'énergie et des mines (CEMWU), ont officiellement prolongé d'un mois -- jusqu'au 15 novembre -- la grève de 30 jours qui frappe la plus grande mine d'or et le troisième complexe minier de cuivre au monde.

INDONESIE: Des responsables de la communauté ont aussi formé un comité et visité  plusieurs sites de l'énorme complexe minier afin d'évaluer le nombre de  travailleurs extérieurs recrutés dans le but de briser la grève. Pendant  ces visites, le comité a essuyé des coups de feu et un de ses membres  aurait été tué par balles. 
 
 La mine de Grasberg, dans la province de Papouasie orientale de l'île de  Nouvelle-Guinée, est contrôlée à 91% par l'américain Freeport-McMoRan.  Le Syndicat des travailleurs de PT Freeport Indonesia du CEMWU est en  conflit avec sa filiale PT Freeport Indonesia parce qu'elle rejette les  revendications salariales de 10.000 mineurs qui réclament une hausse de  65% du salaire horaire actuel de 1,50 $. 
Une convention collective de deux ans est arrivée à  expiration le 1er  octobre et la direction n'offre qu'une hausse de 11%  chaque année de la  nouvelle convention de deux ans, une proposition  inférieure à ce que  recommandait le gouvernement indonésien lors de la  médiation du mois  dernier.
 
 La semaine dernière, des officiels de la province de  Papouasie  orientale, des représentants du parlement provincial, du  Conseil des  peuples de Papouasie représentant sept groupes autochtones,  d'un comité  des droits de l'homme et du Syndicat des travailleurs de  PT Freeport  Indonesia ont attendu patiemment les directeurs de la mine  pour discuter  avec eux. Aucun n'est venu. 
 
 C'était une semaine  après l'intervention de l'ICEM auprès du Président  de Freeport-McMoRan  pour lui demander d'intervenir personnellement pour  régler ce  différend qui menace l'approvisionnement mondial en cuivre et  en or.  L'ICEM a reçu une réponse d'un Vice-président de Freeport-McMoRan   Copper & Gold disant que son supérieur faisait totalement confiance   à la direction de PT Freeport Indonesia. 
 
 Le texte disait :  "Le syndicat persiste à réclamer des rémunérations  irréalistes qui sont  sans rapport avec le niveau des salaires en  Indonésie et nettement  supérieures aux salaires de mineurs d'autres pays  effectuant un travail  similaire." 
 
 Pendant la médiation du mois dernier, le syndicat  avait revu sa demande à  la baisse, ramenant la hausse du salaire  horaire de 100% à 65%. Au  deuxième trimestre 2011, Freeport-McMoRan a  annoncé un bénéfice net de  1,37 milliard $ et la personne à laquelle  l'ICEM a fait appel pour  sortir du conflit, James Moffet, a reçu en  2010 une enveloppe totale de  21,5 millions $. 
Lisez ici le rapport complet de ICEM.
