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Nouvelle attaque contre l'autonomie syndicale au Mexique

27 juin, 2008Le syndicat des mineurs accuse formellement le ministre du Travail, Javier Lozano, devant le ministère public, de ne pas reconnaître juridiquement la position de secrétaire général de Napoleón Gómez.

MEXIQUE: Le Syndicat national des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSRM) dénonce une nouvelle attaque du ministre du Travail contre l'autonomie syndicale, lequel refuse de reconnaître juridiquement Napoleón Gómez en tant que secrétaire général du syndicat. Le ministre prétend que Gomez est en fuite, et que de ce fait, ses droits sont suspendus.

Bien que le ministre du Travail, Javier Lozano, ait reconnu la validité de tous les accords conclus par la Convention générale ordinaire du syndicat, le syndicat déclare que "l'exception est la réélection de Gómez Urrutia et de son adjoint, Mario García Ortiz, et qu'il s'agit de toute évidence d'une attaque contre l'autonomie syndicale, selon l'article 123 de la Constitution, la Convention 87 de l'Organisation internationale du Travail et la loi fédérale sur le travail".

Javier Lozano fait valoir que le refus de la reconnaissance juridique de Napoleón Gómez est dû au fait que le dirigeant est en fuite et que tous ses droits sont donc suspendus. Il fait également valoir que le dirigeant est responsable d'une mauvaise gestion, qu'il n'est pas un mineur et qu'il ne peut pas occuper les fonctions s'il n'est pas présent dans le pays.

En réponse aux arguments de Lozano, le syndicat affirme qu'aucune autorité administrative n'est habilitée à interpréter les statuts syndicaux. "Les propos désinvoltes du ministre ne reposent sur aucune décision de justice sérieuse. Il ne devrait pas préjuger de la conduite du dirigeant syndical et devrait respecter le principe de la présomption d'innocence qui s'applique à tous les citoyens mexicains", rappelle le syndicat dans une déclaration.

Le syndicat dit ne pas accepter les propos du ministre du Travail quand il fait passer Gómez Urrutia pour un fugitif: "Napoleón Gómez Urrutia n'est pas une fuite, il effectuait une mission syndicale à l'étranger quand il a appris que des mandats d'arrêt avaient été lancés contre lui." Le syndicat a déclaré que son voyage au Canada était tout à fait légitime et que les autorités canadiennes lui avaient accordé un droit de séjour pour des raisons humanitaires, ce qui suggère implicitement qu'elles aient tenu compte du harcèlement sur des bases illégales dont il était la victime. En réponse à cette nouvelle menace contre le syndicat et la liberté syndicale, le syndicat a décidé d'accuser formellement le ministre du travail auprès du ministère public, au motif que son comportement constitue un abus de pouvoir. Le syndicat interjettera également appel auprès de ce qu'il considère comme les autorités réellement compétentes en vue d'obtenir la reconnaissance illégalement refusée à son dirigeant.