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Les travailleurs et travailleuses continuent de se battre après la fermeture de l’usine Next au Sri Lanka

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15 juillet, 2025En mai, plus de 1400 travailleurs et travailleuses ont été licenciés, selon nos informations par le biais d’un message WhatsApp, lorsque le détaillant britannique Next a fermé sans préavis l’usine dont il était propriétaire à 100 % au Sri Lanka. Deux mois plus tard, les travailleurs et travailleuses concernés et leur syndicat restent déterminés à contester ce qu’ils qualifient de fermeture illégale et irresponsable. Ceux qui ont refusé de signer leur lettre de démission sont désormais sans emploi, tandis que leur cas est examiné par l’unité chargée de l’emploi au sein du Ministère du Travail. Beaucoup sont confrontés à de graves difficultés en cette période de crise économique, certains sautant même des repas quotidiennement.

En réponse, le syndicat a mis en place une cuisine solidaire dans ses locaux de Katunayake, où il distribue des rations afin que les travailleurs et travailleuses concernés puissent se nourrir. Des sections syndicales ont contribué à soutenir cette initiative depuis près de deux mois, faisant preuve d’une forte solidarité en cette période de crise.

Lors d’une réunion le 13 juillet dernier, les membres du syndicat ont rendu hommage à ceux qui mènent la lutte contre Next, malgré leur position vulnérable. Ils ont décrit l’objectif de leur campagne comme étant d’empêcher que d’autres ne deviennent “comme un travailleur de Next” ; elle constitue un appel aux enseignes, aux employeurs et au gouvernement pour qu’ils mettent fin aux fermetures illégales et garantissent la sécurité d’emploi dans les zones franches du Sri Lanka.

Le syndicat, affilié à IndustriALL, le FTZ&GSEU (Syndicat des salariés des zones franches et des services généraux), affirme que la décision de Next viole la loi sri-lankaise et enfreint la convention collective que l’entreprise a signée en 2021 et renouvelée en 2023. Selon le syndicat, il s’agit de la seule convention collective actuellement en vigueur dans l’ensemble du secteur de l’habillement du pays. Les dirigeants syndicaux affirment que Next doit être tenu responsable de ses actes, d’autant plus que le Sri Lanka est confrontée à une grave crise socio-économique et aux conséquences des modifications douanières américaines qui touchent le secteur de l’habillement.

Atle Høie, Secrétaire général d’IndustriALL, a déclaré :

“Ces travailleurs et travailleuses font preuve d’un courage et d’une solidarité extraordinaires face à l’exploitation. Next doit honorer ses engagements et respecter les droits des travailleurs, notamment les conventions collectives. Nous appelons Next à remédier immédiatement à cette injustice et à garantir un emploi décent et sûr pour tous.”