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Négocier pour dire STOP au travail précaire

26 septembre, 2014La journée d’action d’IndustriALL Global Union du 7 octobre approche à grands pas. Mais la lutte contre le travail précaire se poursuit sans relâche toute l’année. Consultez notre plus récente publication Négocier la sécurité pour y puiser de l’inspiration pour vos négociations collectives.

De par le monde, les syndicats mobilisent à nouveau leurs membres à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre. Comme de coutume, ils combineront souvent notre message international avec leurs revendications nationales. Nous serons témoins d’actions hautes en couleurs partout dans le monde.

Mais la campagne pour dire STOP au travail précaire ne se limite pas à une journée. La grande famille d’IndustriALL Global Union poursuit sa lutte sur tous les continents chaque jour tout au long de l’année. Voyez notre page de campagne pour des nouvelles permanentes sur les actions et les victoires.

IndustriALL soutient ses affiliés dans leur combat pour limiter le travail précaire par le biais de la législation et de la négociation collective. Pour être concrets, nous avons publié en juin 2014 un nouveau guide intitulé Négocier la sécurité - Stratégies syndicales de négociation contre le travail précaire.

La négociation collective joue un rôle crucial dans la limitation de l’emploi précaire et dans l’amélioration des conditions proposées aux travailleurs et travailleuses temporaires, à temps partiel et intérimaires. Négocier la sécurité donne des exemples de conventions créatives et progressistes. En voici quelques-uns.

Chez Bridgestone, les Métallos USW aux États-Unis, le SUTNA en Argentine et le Syndicat des travailleurs du caoutchouc de Sao Paulo ont obtenu une disposition dans leurs conventions collectives en vertu de laquelle les opérations de maintenance routinières liées à la production devront être effectuées par du personnel engagé en direct.

Le syndicat de Sao Paulo est en outre convenu avec Bridgestone, Pirelli et Goodyear que les salariés temporaires ne représenteraient pas plus de 5% de la main-d’œuvre de production. Au Canada, les adhérents des Métallos USW chez Rio Tinto au Québec ont obtenu une limite de 10 à 15% pour les travailleurs externalisés.

Le NUMSA, en Afrique du Sud, a obtenu des limitations du recours à de la main-d’œuvre temporaire au niveau des conventions pour l’industrie du métal en 2014 et avant cela déjà en 2011, lorsqu’il avait été acquis que des salariés ne pourraient pas être employés par le biais de pourvoyeurs d’emploi pendant plus de quatre mois. Dans certaines conventions australiennes et philippines, un travailleur à durée déterminée devient permanent au bout de 12 mois.

Les affiliés d’IndustriALL sont engagés dans des batailles permanentes pour éviter davantage d’externalisation comme l’UWUA qui a fait grève deux mois aux États-Unis cette année, ou par la conversion d’emplois précaires en contrats réguliers comme le SUTIDS au Sénégal.

Des rémunérations et prestations sociales équivalentes ont été obtenues au niveau d’une série de conventions par IG Metall en Allemagne, l’AMWU en Australie, le NUMSA en Afrique du Sud ainsi que par des syndicats de l’Île Maurice.

IndustriALL considère aussi des accords mondiaux pour limiter le travail précaire. Le texte le plus solide jusqu’ici est la “Charte du travail temporaire dans le Groupe Volkswagen” signée en novembre 2012 par IndustriALL, la direction ainsi que les Conseils d’Entreprise Européen et Mondial. La Charte limite le recours au travail temporaire à 5% de la main-d’œuvre et garanti des salaires et traitements égaux.

Alors maintenant, préparez vos calicots pour le 7 octobre. Et avant cela, aidez-nous à atteindre le million de paires de mains sur notre Thunderclap à l’adresse https://www.thunderclap.it/projects/16472-stop-precarious-work!

Jyrki Raina
Secrétaire général