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Journée d'action des travailleurs canadiens de l'automobile

1 novembre, 2010

Le Syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) a fait savoir la semaine dernière qu'il ne tolérera plus les tentatives des employeurs pour abaisser les salaires et les conditions de travail face à la crise économique. Sous la bannière "Travailleurs de l'automobile unis : Trop c'est trop !", le syndicat a organisé le 27 octobre 100 manifestations sur des lieux de travail pendant l'heure du déjeuner dans la province de l'Ontario.

Cette journée d'action était le départ d'une nouvelle campagne du TCA de résistance aux réductions de salaires, à l'amputation des pensions, aux plans salariaux à deux vitesses et à l'externalisation de la production des pièces de voitures. Le TCA compte 21.000 adhérents et les manifestations de la semaine dernière ont appelé les 40.000 non syndiqués de la sous-traitance automobile – qui n'ont personne pour les défendre – à se joindre à la campagne du TCA.

Le Président de la section 1256 du CTA, Angus MacDonald, chez Oakville Automodular

Accepter "d'avoir moins pour vivre un jour de plus ne sert à rien" a déclaré le Président du TCA, Ken Lewenza, à un de ces rassemblements d'une centaine de travailleurs chez Burlington Technologie, un fabricant de moules en aluminium pour l'industrie automobile. "Tout ce que cela fait, c'est accélérer la spirale à la baisse."

Le syndicat veut renforcer ses défenses en organisant des occupations des locaux dans des usines menacées et en constituant des "brigades volantes" pour suivre le travail externalisé et aider les sections locales du TCA confrontées à des cessions de contrats. De plus, le TCA a promis que ses adhérents boycotteront le supplément de travail venant de sites en grève.

Un volet de la campagne est aussi dirigé sur le gouvernement de l'Ontario, avec des pressions pour l'adoption d'une législation du travail équitable prévoyant l'interdiction du recours à des "jaunes" pendant les grèves et le vote d'une loi mettant sur un pied d'égalité les travailleurs qui veulent se syndiquer. "Qu'y a-t-il de si difficile à voter une loi qui permette aux travailleurs de se syndiquer sans subir des représailles ?" demande Ken Lewenza. L'opération de main tendue du syndicat vers les non syndiqués vise notamment les travailleurs du géant des pièces pour automobile Magna.

Parmi les usines touchées par les actions de la semaine dernière figurent Lear, Cooper Standard, Ventra Plastics, AG Simpson, Guelph CPK Interiors, Brampton Benteler Automotive, Martinrea Fabco, Ingersoll Autrans, Oakville Automodular, Legatt & Platt, Tora Investments, Reiter Automotive, Woodbridge Foam, Tecumseh Engineering, Integram Seating et TRW.

D'après le CTA, 21.000 emplois ont été perdus dans le secteur au Canada entre l'automne 2008 et le printemps 2009.